Le Kremlin a refusé de commenter la récente déclaration du Président ukrainien selon laquelle le Sénat américain aurait approuvé l'octroi de 500 millions de dollars destinés à soutenir l'Ukraine dans le domaine de la sécurité et de la défense. Comme l'indique le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, «on n'a entendu aucune déclaration côté américain sur cette question».
«Ce n'est qu'une déclaration de Porochenko, on n'a entendu aucun commentaire côté américain sur cette question. C'est pourquoi je ne sais pas si des déclarations pareilles existent», a déclaré Dmitri Peskov.
La déclaration de Piotr Porochenko a également suscité l'ironie du député Sergueï Jelezniak, membre du comité des Affaires étrangères de la Douma russe.
«Évidemment, le Président ukrainien aurait été étourdi de bonheur à l'idée de se trouver proche de la source de financement américain, et il a confondu les chiffres, car auparavant les États-Unis avaient prévu d'allouer 150 millions de dollars du budget pour la défense de Kiev, et non les 500 millions annoncés par Porochenko», estime le député.
Et d'ajouter: «En tout cas, l'initiative consistant à débloquer à l'Ukraine les sommes destinées à acheter des armes létales représente une provocation dangereuse susceptible d'exacerber le conflit militaire dans le Donbass».
Toutefois, la veille, le Sénat américain avait approuvé le projet de budget de la Défense du pays pour 2018 de 692 milliards de dollars, dont 150 millions sont destinés au soutien militaire de l'Ukraine (350 millions de dollars l'an passé). En plus, seuls 75 millions de dollars seront disponibles, le reste ne pouvant être débloqué que sur autorisation du Sénat. Le projet de loi contient également une promesse d'aider l'Ukraine à renforcer sa cyberdéfense, sans, toutefois, aucun engagement concret de la partie américaine.
Moscou a, à plusieurs reprises, mis en garde Washington contre des livraisons d'armes à Kiev. Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, une telle mesure ne contribuera pas au règlement de la crise dans le Donbass et va à l'encontre de la mise en œuvre des accords de Minsk.