En uniforme bleu et avec des poubelles, arborant l’inscription «Travailleur jetable» autour de la taille, des militants de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) ont défilé ce mardi matin dans la ville de Paris en direction du siège de La République en marche, pour y tenir un rassemblement contre la loi travail. «La Régression en marche», pouvait-on lire sur leurs pancartes, nom qui convient d’après eux mieux au parti fondé par Emmanuel Macron.
«Nous avons décidé de venir aussi pour dénoncer le concept qu’Emmanuel Macron est en train d’imaginer et de mettre en place: "le travailleur jetable"! C’est-à-dire le travailleur dont on pourra se débarrasser à tout moment comme un actif financier», a lancé une militante.
D’après cette dernière, la nouvelle loi de travail «vient renforcer tout un tas de lois qui depuis 20 ou 30 ans visent à faire régresser les droits des employés et des salariés».
«Par tout un arsenal de décisions qui sont prises dans le cadre de cette nouvelle loi du travail "jetable", ce salarié pourrait être remercié à tout moment», a ajouté la militante.
Un des manifestants déguisé en César et portant un masque d’Emmanuel Macron a prononcé un discours sarcastique à l’occasion de l’inauguration du «nouveau siège du parti de Jupiter, la Régression en marche!».
«De l’argent il y en a dans les caisses du "macronat"», «C’est le gouvernement et tous les financeurs ce n’est pas les travailleurs qu’il faut virer», scandaient des manifestants.
La mobilisation contre la réforme du code du travail, dont le lancement est
Fondée en 1998, Attac est une association qui milite pour la justice sociale et environnementale, et conteste radicalement le pouvoir pris par la finance sur les peuples et la nature. Présente dans une cinquantaine de pays, elle compte près de 10.000 membres et plus de 100 comités locaux, d’après les informations publiques.