«Sommes-nous en conférence de presse?», a demandé le ministre en souriant au correspondant qui a cherché à savoir ce que Sergueï Lavrov voudrait souhaiter à son homologue suisse pendant sa dernière journée à l'Assemblée générale et a recommandé au représentant de la presse de ne jamais prononcer le mot «dernier», une superstition répandue en Russie.
«Bon, je souhaite à M.Burkhalter ce qu'il souhaite à lui-même», a tout de même poursuivi le ministre, ajoutant que ce qui importait le plus ce n'est pas ce qu'on souhaitait aux gens, mais ce que chacun souhaitait à soi-même.
«C'est très bien dit! Très à la russe», est intervenu Didier Burkhalter avant de remercier son homologue.
«Et maintenant, allez-vous-en!», a encore dit Sergueï Lavrov au journaliste en éclatant de rire.
«Encore une réponse purement russe», a conclu M.Burkhalter.
Ce n'est pas la première fois que Sergueï Lavrov recadre avec humour les journalistes persistants. Rappelons qu'en avril dernier il avait donné une leçon de bonnes manières à des journalistes américains avant le début de l'entretien avec son homologue Rex Tillerson.