Ceci étant dit, le royaume «ne s'oppose pas à l'expression de la volonté d'un peuple quelconque. À mon avis, les Kurdes ont le droit à leur propre État. Si cette question devient la source de problèmes dans la région, il faut donc agir avec plus de sagesse», a-t-il indiqué.
Prêter l'oreille aux minorités
À ses yeux, le gouvernement irakien rabaisse le statut des Kurdes et n'honore pas la Constitution. «Il a divisé l'Irak. Si la politique d'État reste la même, l'Irak sera morcelé en plusieurs parties et non en deux».
D'après Anwar Ishki, les minorités sont toujours victimes et l'Irak devrait faire tout le nécessaire pour assurer une vraie unité nationale et respecter leurs droits.
«C'est alors que les Kurdes renonceront à leur politique. Le gouvernement irakien doit persuader le peuple kurde qu'il change de politique et que dorénavant il prendra indépendamment ses décisions politiques sans ingérence étrangère».
Malgré les appels à renoncer, le dirigeant du Kurdistan autonome irakien Massoud Barzani a fait savoir vendredi que le référendum aurait bel et bien lieu à la date prévue. À une semaine de la consultation populaire sur l'indépendance du Kurdistan irakien, la plus haute instance judiciaire de l'Irak a exigé d'examiner la constitutionnalité du vote.