«Je ne comprends pas très bien pourquoi le gouvernement met en mauvaise posture la reine et le pays en invitant à de tels événements solennels des gens qui ne correspondent pas totalement à eux», a souligné l'homme politique, en supposant que la visite de Donald Trump «raciste et misogyne» dégénéra en protestations à grande échèle à travers la Grande-Bretagne.
Toutefois, M. Cable a reconnu que le Royaume-Uni devait négocier avec les États-Unis et, en particulier, avec le Président américain, en tant qu'allié clé de l'Otan et en tant que partenaires.
«Franchement, je pense que la Première ministre était préoccupée en invitant Donald Trump, mais qu'elle comprend désormais qu'il est beaucoup plus difficile de revenir dessus», a-t-il ajouté.
Theresa May a été le premier chef d'Etat étranger à visiter la Maison-Blanche après l'inauguration de Trump. Au cours de sa visite à Washington en janvier dernier, elle a remis à Trump une invitation à venir au Royaume-Uni pour une visite d'Etat, signée par la Reine Élisabeth II. La visite prévoyait les plus hauts honneurs pour le Président américain, y compris l'hébergement au palais de Buckingham.
L'initiative de Theresa May a été largement désapprouvée par les Britanniques car jamais auparavant un président américain n'avait effectué de telles visite au début de leur mandat. Une pétition demandant l'annulation de cette visite d'Etat, qui, selon des informations non officielles, était prévue pour juin de cette année, a été signé par 1,85 million de personnes.
Quoiqu'il en soit, la visite de Donald Trump au Royaume-Uni est reportée pour une durée indéterminée. Selon les médias britanniques, elle ne pourra pas avoir lieu avant l'année prochaine. Le bureau de Theresa May a souligné à plusieurs reprises que l'invitation était toujours valable, mais aucune date définie n'a été mentionnée.