«En raison d'une incitation récente de la propagande djihadiste à planifier un déraillement de train, une attention toute particulière doit être accordée à toute remontée d'information relative à une intrusion ou tentative de sabotage dans les emprises destinées à la circulation des trains», peut-on lire dans un télégramme de la Direction générale de la police nationale (DGPN), émis début septembre et révélé par Le Parisien.
«Selon toute évidence, les djihadistes utiliseront des objets d'usage quotidien pour assembler des armes. Si on se penche sur la tendance générale de l'activité terroriste qu'on peut observer ces derniers temps, on peut constater qu'elle se simplifie progressivement. La dernière attaque londonienne constitue un exemple évocateur à cet égard, les terroristes ayant utilisé des outils de fortune pour assembler des explosifs», a expliqué le politologue de la Higher School of Economics (Moscou), Dmitri Evstafiev, cité par le journal Kommersant.
Face à la multiplication des attaques au véhicule bélier, la note appelle également «les gestionnaires de parcs de véhicules, les responsables du personnel et les conducteurs» à «signaler, sans délai, tout vol de véhicule ou comportement suspect».
«À cet égard, je crains que tout cela ne soit de nouveau réduit au schéma déjà adopté, c'est-à-dire que des policiers armés de fusils d'assaut seront déployés dans les rues, rien de plus», a mis en garde l'ancien directeur du Département antiterroriste des services de sécurité russes (KGB), Vladimir Loutsenko.
L'opération Sentinelle, mise en place après les attentats de janvier 2015, a une nouvelle fois été la cible d'une attaque considérée comme terroriste vendredi matin, à Paris, lorsqu'un homme armé d'un couteau a agressé un militaire en patrouille dans le métro, sans toutefois faire de blessés.