Moscou espère que la mise en place et le fonctionnement des zones de désescalade en Syrie rendront le cessez-le-feu en Syrie pérenne, a noté ce samedi le représentant spécial du Président russe pour le règlement en Syrie, Alexandre Lavrentiev.
«Nous espérons que la cessation des hostilités deviendra irréversible et que les zones de désescalade permettront de stabiliser la situation dans ces régions», a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision Rossiya 24.
Selon lui, par son comportement, la population locale de ces régions encourage les représentants de l'opposition modérée qui se trouvent dans les zones de désescalade à établir le contact avec le gouvernement central. Toutefois, il reste dans ces zones plusieurs groupes radicaux qui contrôlent certains territoires.
Toujours selon Alexandre Lavrentiev, les contacts de la délégation russe avec des représentants de l'opposition armée au cours du dernier volet de négociations sur la Syrie à Astana «prouvent qu'ils [ces représentants] sont prêts à établir des liens constructifs avec la partie russe, nous considérant non pas comme un ennemi, mais comme quelqu'un qui respecte les intérêts du peuple syrien et qui aspire à instaurer la paix en Syrie».
Il a souligné une nouvelle fois que le conflit ne pouvait être réglé que par des moyens pacifiques: «Tout le monde convient aujourd'hui que ce conflit n'a pas de solution militaire.»
Moscou n'a pas l'objectif stratégique de s'imposer en Syrie, a-t-il poursuivi. «Nous ne faisons que lutter contre le terrorisme international qui présente un danger pour les intérêts nationaux russes», a-t-il fait remarquer.
À la demande du Président russe Vladimir Poutine, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est rendu à Damas le 12 septembre dernier afin d'y rencontrer des responsables syriens. Leurs entretiens ont porté sur la coopération militaire et technique, sur les moyens de stabiliser la situation, ainsi que sur le fonctionnement des zones de désescalade et l'aide humanitaire à la population.
Le conflit armé en Syrie a commencé au printemps 2011. Depuis, il a fait plus de 220.000 victimes selon les données des Nations unies.