La Russie, la Turquie et l’Iran, les trois pays garants du cessez-le-feu en Syrie, déploieront des forces de contrôle de la désescalade dans les provinces syriennes d’Idlib, de Lattaquié, de Hama et d’Alep, ont annoncé vendredi les trois pays à l’issue du sixième volet de négociations sur la Syrie à Astana, au Kazakhstan.
«Les pays déploient leurs forces de contrôle des zones de désescalade sur la base des cartes approuvées le 8 septembre dernier à Ankara et conformément au mandat formulé par le groupe de travail conjoint pour la désescalade», est-il indiqué dans la déclaration présentée par le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kaïrat Abdrakhmanov.
Selon Moscou, Ankara et Téhéran, la création des zones de désescalade et des secteurs de sécurité est une mesure provisoire qui «ne porte pas atteinte à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie».
Les forces de contrôle seront présentes «dans le secteur sécurisé de la zone de désescalade de la province d’Idlib et dans plusieurs parties des provinces voisines (Lattaquié, Hama et Alep) en vue de prévenir des incidents et des affrontements entre les parties en conflit (le gouvernement syrien et les groupes de l’opposition armée qui ont déjà accepté ou vont accepter le cessez-le-feu», lit-on dans la déclaration.
Le mandat des forces de contrôle a une durée de six mois, mais pourra être automatiquement prorogé en cas d’accord entre les pays garants.
Ces derniers jours, les experts des trois pays garants du cessez-le-feu ont tenu à Astana une réunion du Groupe de travail commun et se sont mis d'accord au sujet de la quatrième zone de désescalade, celle d'Idlib, qui posait problème.
Trois zones de désescalade fonctionnaient jusqu’ici en Syrie: dans le sud, dans la province de Deraa (à la frontière syro-jordanienne), dans la banlieue de Damas (Ghouta orientale) et au nord de la province de Homs.