- Quelles sont les chances de votre parti aux législatives?
— Les sondages montrent que nous sommes soutenus par environ 9-11% de la population. Et, sans doute, nous resterons dans l'opposition sans entrer dans une coalition. Le parti des Verts et le parti social-démocrate (SPD) ne veulent pas changer leur politique néolibérale et impérialiste. Ils se tiennent à la ligne pro-Otan et antirusse et promeuvent le capitalisme pur. C'est inadmissible pour nous.
- Les relations entre Moscou et Bruxelles restent mauvaises. L'une des raisons est la réunification de la Crimée avec la Russie. Peut-on s'attendre prochainement à un changement d'approches de l'UE en général et de l'Allemagne en particulier sur ce sujet?
- La chancelière allemande Angela Merkel a récemment déclaré que les sanctions antirusses devaient être levées après l'adoption de l'accord sur le cessez-le-feu en Ukraine. Peut-on s'attendre à ce que les restrictions soient effectivement levées?
— Je pense que pour le moment les sanctions seront maintenues. L'UE est prise à son propre piège. Kiev ne veut pas respecter les accords de Minsk alors que l'Occident, l'Allemagne y compris, ne veut pas faire pression sur les autorités ukrainiennes à ce sujet.
Notre parti s'est toujours opposé aux sanctions antirusses qui ont significativement touché les entreprises allemandes. Nous insistons pour que l'UE et l'Otan soient des acteurs neutres qui restent en dehors du conflit dans l'est de l'Ukraine. Alors que c'est complètement l'inverse aujourd'hui. Washington et Bruxelles sont les principaux acteurs sur ce terrain. Ils ne font qu'utiliser l'Ukraine dans la lutte contre la Russie.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.