«Sur le plan politique, trois citoyens sur quatre disent actuellement qu'ils veulent moins d'intégration et non pas plus d'intégration. Donc, ça va complètement à contre-courant de ce que souhaitent nos citoyens. Et ça explique en partie cette crise que traverse la zone euro et l'Union européenne depuis une dizaine d'années», a déclaré M.Naulot dans un entretien accordé à Sputnik.
L'ex-banquier souligne également que depuis la création de la zone euro, la production industrielle en Allemagne a progressé de 29%, alors qu'en France, elle a régressé de 14%.
«Alors dire qu'on va intégrer des pays comme la Bulgarie, la Croatie, la Slovaquie, la Pologne, la Roumanie, qui ont des niveaux de salaire sans commune mesure avec ceux de l'Allemagne et de la France, c'est tout simplement explosif pour l'avenir de la zone euro. Cela ne fera qu'accroître les problèmes», indique M.Naulot.
«On voit bien que ce n'est pas possible de contraindre un pays à rentrer dans l'euro, étant donné qu'il y a des exemples de gens qui résistent depuis longtemps», prétend M.Brousseau.
«Un pays qui ne veut pas rentrer dans l'euro n'y rentre pas à mon sens et je ne vois pas très bien comment on pourrait contourner ça. Donc je crois qu'il ne faut pas tenir compte de ce qu'on entend de Juncker. En particulier si on pense à la Tchéquie, le parti qui risque de gagner les prochaines élections a dit qu'il prolongerait le statut quo, il ne voulait pas de l'euro tout de suite», rappelle le responsable de l'UPR.