L'unique moyen de régler les problèmes entre les pays doit être le dialogue et non des sanctions unilatérales, a déclaré Idriss Jazairy, rapporteur spécial sur les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales dans le domaine des droits de l'homme, dans un rapport présenté jeudi à Genève.
«J'espère que nous avançons tous vers un ordre mondial se fondant sur la primauté de la loi qui accorde la priorité au dialogue et non à la contrainte», a-t-il souligné en présentant son rapport à la 36e session du Conseil des droits de l'homme.
Il a proposé de créer un registre des sanctions unilatérales afin que tous les pays, leurs citoyens et les ONG soient au courant des mesures prises par tel ou tel État, ainsi que «de leur application et des exceptions humanitaires qu'elles prévoient».
Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies examinera au cours de sa session qui s'est ouverte lundi la situation en Ukraine, en Syrie, au Yémen, en Birmanie, au Burundi, en République démocratique du Congo, ainsi que dans une trentaine d'autres pays. Il accordera une attention renforcée à des sujets aussi vifs que les droits des migrants, des enfants, des personnes handicapées et des peuples autochtones, ainsi qu'à la garantie de l'égalité hommes-femmes.
Idriss Jazairy s'était précédemment rendu en visite officielle en Russie, du 24 au 28 avril dernier, afin de procéder à une évaluation de l'influence des sanctions unilatérales des pays occidentaux sur la situation dans le domaine des droits de l'homme dans le pays. Il a constaté que «les pertes totales causées par les sanctions pourraient atteindre 130 milliards d'euros pour l'Union européenne et en Russie», sans pour autant avoir la moindre contrepartie positive.