Le chroniquer évoque ainsi le conflit du Kosovo au terme duquel les Américains ont réussi à arracher à la Serbie sa vieille province pour en faire «un État bientôt indépendant sans qu'aucune nation n'ose protester ouvertement». Or, l'exemple de la Corée du Nord montre que cette situation n'existe plus, indique M.Girard.
«Ce lundi 11 septembre 2017 restera dans les annales comme une date marquant un net déclin de l'influence américaine en Extrême-Orient», affirme l'analyste.
Toujours selon Renaud Girard, l'incapacité des États-Unis à contraindre la Corée du Nord à renoncer aux armes nucléaires s'inscrit «dans une longue suite d'échecs géopolitiques, qui ont bouté l'Amérique de son piédestal d'hyperpuissance».
Il cite ainsi «trois autres grands reculs américains», dont l'échec de Washington en Afghanistan, le soutien apporté par les États-Unis aux révolutions de couleur en Géorgie et en Ukraine ainsi que leur impuissance à obtenir le départ de Bachar el-Assad du pouvoir en Syrie.