La pression exercée par les mouvements pacifistes allemands ainsi que par les journalistes locaux ont obligé Heckler & Koch, une entreprise allemande d'armement, à renoncer à vendre des armes aux pays bafouant les normes de la démocratie, soit l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Indonésie, la Malaisie, la Turquie et tous les États africains, a annoncé à Sputnik Jürgen Grässlin, représentant officiel de la campagne contre la vente d'armes «Aktion Aufschrei — Stoppt den Waffenhandel!».
«En Allemagne, les mouvements pacifistes et les journalistes ont une énorme influence sur Heckler & Koch. L'influence du gouvernement allemand n'est pas aussi considérable. L'important, c'est qu'il n'existe pas de lois fermes à l'égard de Heckler & Koch et d'autres entreprises. Je crois c'est la pression émanant des mouvements pour la paix, des journalistes, qui a joué un rôle déterminant».
«Si on livre des armes [dans une zone de conflit, ndlr], elles n'y restent pas. La Bundeswehr a fourni [des armes, ndlr] pour les Peshmergas, dans le nord de l'Irak. Maintenant [ces armes, ndlr] sont aux mains des terroristes de Daech, puisqu' elles sont vendues sur les marchés aux armes du nord de l'Irak.»
Les armes produites par l'entreprise allemande Heckler & Koch ont fait plus de deux millions de victimes depuis 1949, a-t-il estimé.
Selon un article, relayé par le journal The Guardian, la société entend modifier sa politique de ventes et a déjà rédigé une liste de pays qui seront privés de sa production, à savoir l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Indonésie, la Malaisie, la Turquie et tous les États africains.