Les autorités saoudiennes ont récemment procédé à de nouvelles arrestations de prédicateurs et d’intellectuels, accentuant la répression contre les adversaires potentiels des dirigeants du pays, a annoncé mercredi le journal israélien Haaretz citant des militants qui s’expriment sur les réseaux sociaux.
D’après des sources saoudiennes citées par le journal, trois célèbres prédicateurs saoudiens, Salmane al-Awdah, Awad Al-Qarni et Ali Omari, ont été arrêtés le weekend dernier.
Le groupe saoudien de défense des droits de l’homme ALQST, basé à Londres, a fait état de plusieurs arrestations, mentionnant les noms de Salmane al-Awdah et d’Awad Al-Qarni, ainsi que de plusieurs autres personnes.
Les autorités saoudiennes n’ont pas encore commenté ces informations.
L’Agence de presse saoudienne (SPA) a annoncé mardi que les autorités du pays avaient découvert qu’un groupe de personnes se livrait «à des activités secrètes au profit d’étrangers».
Mardi soir, le ministère saoudien de l'Intérieur a appelé le public sur Twitter à utiliser une application baptisée «Nous sommes tous la sécurité» lancée en février. Le bureau du procureur général a plus tard déclaré que toute atteinte à «l'unité nationale» ou à «l'image de l'État» était un crime terroriste.
Le gouvernement saoudien a augmenté ses pressions sur les dissidents suite au «printemps arabe» de 2011.
Mais les Frères musulmans, qui représentent une menace idéologique pour le système dynastique de Riyad, a pris de l’influence dans d’autres pays de la région. En juin dernier, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu les liens diplomatiques et de transport avec le Qatar, l’accusant de soutenir les islamistes, y compris les Frères musulmans. Doha rejette ces accusations.
Salmane al-Awdah aurait été arrêté après avoir publié sur Twitter un message saluant la possibilité de rétablissement des liens entre le Qatar et les autres pays arabes.
Les militants ont publié une liste de huit autres personnes qu'ils craignent pouvoir être arrêtées.