Il est pourtant évident qu'une telle attaque reste toujours impossible. On peut envisager pourtant une frappe d'autre genre, nucléaire et tellement destructrice que l'Amérique ne serait pas longtemps en mesure de se rétablir.
En ce qui concerne la Corée du Nord, son objectif principal est d'empêcher le transfert rapide d'un large contingent terrestre américain vers la péninsule coréenne. En réalité une opération américaine de grande envergure est inévitable à trois conditions. Premièrement, les USA devraient prendre du temps pour détruire les infrastructures coréennes à l'aide des frappes aériennes. Deuxièmement, il leur faut protéger leurs propres infrastructures au Japon. Troisièmement, il leur faut avoir les moyens techniques nécessaires pour effectuer le débarquement.
Le golfe de San Diego est une baie relativement peu importante, où se trouve la plus grande base navale du monde, le port de la flotte américaine du Pacifique.
Il s'agit de 54 navires militaires, dont 46 appartiennent à la flotte, alors que le reste fait partie des forces de garde-côtes. Si l'on détruit tout cela d'un seul coup, il est douteux que la flotte soit en mesure de lancer des opérations de grande envergure pendant des années. L'explosion d'une bombe à hydrogène d'une puissance de plus de 10 mégatonnes devrait éliminer tous les bâtiments et les êtres vivants dans un rayon de plus de 5 kilomètres.
On doute pourtant que les Nord-Coréens tentent de frapper ce site avec leur missile peu performant. Leurs commandants doivent se rendre compte de leurs lacunes, et il est très important pour eux d'atteindre leur but. Qui plus est, personne ne sait le nombre exact de charges nucléaires et thermonucléaires en leur possession. Dans tous les cas, elles doivent être au prix de l'or.
Ils ont donc la possibilité de frapper une seule fois. Il serait donc logique d'envoyer la bombe vers le golfe de San Diego par un autre moyen, alors que les stratèges américains débattent de la présence des armes nucléaires et des vecteurs nécessaires dans les arsenaux nord-coréens.
Il faut mettre le cap sur Manille, capitale philippine, un port de transit éternellement surchargé. Il existe dans le droit de la mer le terme de «charte de départ», qui permet de louer un navire pour faire tout ce que vous voulez avec ce dernier. Là-bas, vous pouvez également recruter un capitaine. Grâce à 50 000 dollars promis pour un aller-retour, il ne vous posera aucune question dérangeante. En ce qui concerne l'équipage, les Philippins sont des matelots doués et peu exigeants qui se fichent de votre destination et sont prêts à travailler pour une rémunération dérisoire.
Quoi qu'il en soit, votre navire ne sera pas en mesure d'entrer dans le golfe, car San Diego n'a pas de port commercial. Il faudra donc d'acheter un yacht. Comme l'opération ne doit susciter aucune suspicion, le cash est exclu. Mais la Californie devrait abriter une dizaine de sociétés-écrans liées de telle ou telle manière au renseignement nord-coréen.
Toutes les dépenses sur l'opération sont moins de 2 millions de dollars, dont 600 000 ou 700 000 en cash. Il vous faudra également 4 ou 5 groupes d'agents bien entraînés.
La coordination générale de l'opération pourrait être l'un des problèmes principaux, mais il est théoriquement possible d'établir des liens entre ces groupes à l'aide des systèmes informatiques, sans faire recours aux moyens conventionnels de communication.
Si les Coréens réussissaient à accomplir tous ces objectifs, on assisterait à un véritable enfer sur terre. Que Dieu nous en garde…
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.