Bien que la Russie ait soutenu les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu visant à «dénucléariser» la péninsule coréenne, elle insiste sur l'examen de l'initiative russo-chinoise susceptible de résoudre la crise coréenne par des «méthodes exclusivement politiques», a annoncé l'ambassadeur russe à l'Onu Vassili Nebenzia.
«On peut éliminer la menace croissante sur la péninsule coréenne non pas avec de nouvelles sanctions, mais exclusivement par des méthodes politiques. La Russie et la Chine ont avancé une telle approche, en proposant dans leur déclaration conjointe une "feuille de route" afin de progresser vers un règlement», a déclaré Vassili Nebenzia.
«Nous pensons qu'il serait erroné de sous-estimer cette initiative de la Russie et de la Chine. Elle reste sur la table du Conseil de sécurité et nous allons insister pour qu'elle soit considérée», a ajouté le diplomate.
En vue de lancer des pourparlers, Pékin et Moscou ont proposé une suspension des essais nord-coréens, mais aussi des exercices militaires conjoints des États-Unis et de la Corée du Sud.
Dimanche 3 septembre, la Corée du Nord a annoncé l'essai réussi d'une bombe H destinée à être installée sur les missiles intercontinentaux. Le ministère japonais de la Défense a préalablement évalué la puissance de la charge à 70 kt, ce qui dépasse largement la puissance des bombes atomiques larguées sur les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki en 1945.
Le président américain Donald Trump a déclaré que Washington était prêt à utiliser «tous les moyens» pour protéger son pays et les alliés, y compris l'arme nucléaire. Séoul a fermement condamné ces essais, alors que Tokyo les a qualifiés de «défi lancé à la communauté internationale».