La responsabilité pour le cessez-le-feu à Idleb devait initialement incomber à la Turquie. Selon les experts, ces changements renforceront l'influence russe dans cette région du pays et écarteront l'éventualité du passage de la province d'Idleb sous le contrôle d'Ankara.
La province d'Idleb occupe une place particulière parmi d'autres zones de désescalade car ce territoire est attenant à la frontière turque. Ce qui permettait à certains experts de dire qu'Ankara pourrait l'aspirer dans l'orbite de son influence — allant jusqu'à une annexion. Des militaires turcs devaient être initialement présents à Idleb. Néanmoins, fin juin, Ankara a admis la possibilité d'y déployer également des forces militaires russes. Désormais, de toute évidence ont été conclus des accords qu'il s'agira uniquement des policiers militaires russes.
«Un groupe de contrôle est présent dans chaque zone de désescalade. Dans trois zones ont été installés 6 postes de contrôle, 17 postes d'observations. Nous veillons au cessez-le-feu, à empêcher la circulation d'armes et de munitions», a expliqué Vladimir Ivanovski, chef de la Direction générale de police militaire du ministère russe de la Défense.
La police militaire russe devra travailler dans des conditions très difficiles car c'est à Idleb qu'étaient envoyés les terroristes, y compris du Front al-Nosra (organisation terroriste interdite en Russie). Les djihadistes de Nosra sont également présents dans d'autres zones de désescalade, mais leurs positions y sont bien plus faibles, qui plus est la population locale a commencé à exiger d'eux de respecter le cessez-le-feu. La situation est bien plus complexe dans la province d'Idleb.
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