Plus d'un an après le «oui» historique au référendum, la polémique est loin de s'être apaisée. Ce lundi, le parlement britannique se prononcera pour la première fois sur le projet de loi gouvernemental destiné à mettre fin à la suprématie du droit européen. Un vote qui n'a pas manqué de susciter de virulents débats entre les conservateurs et leurs rivaux travaillistes.
Concrètement, cette loi doit permettre au Royaume-Uni de continuer à fonctionner normalement lorsqu'il aura effectivement coupé le cordon avec l'Union européenne, soit fin mars 2019 théoriquement, à l'issue du processus de négociation avec Bruxelles.
Mais pour réaliser les modifications nécessaires et transposer le droit européen, le gouvernement conservateur sollicite des pouvoirs exceptionnels. Une perspective qui fait grincer les dents chez l'opposition travailliste, qui a dénoncé un «camouflet» au Parlement et a déposé un amendement visant à faire capoter le vote, au motif que le texte conférerait à l'exécutif «des pouvoirs étendus (…) sans contrôle parlementaire significatif ou garantie».
Malgré l'hostilité du Labour, des centristes du parti Libéral-démocrate pro-UE, ou des indépendantistes écossais du SNP, le texte devrait néanmoins, sauf surprise, être voté lundi, la Première ministre Theresa May disposant d'une courte majorité (13 voix) grâce à son alliance avec le petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP.