Le syndicat de police VIGI a proposé de se positionner dans le cortège de tête pour faire comprendre à toute personne violente que perturber une manifestation syndicale ou agresser un policier ne ferait que le jeu du gouvernement et lui permettrait de continuer d'éviter de débattre du fond des sujets, a déclaré Alexandre Langlois à Sputnik.
«On veut tous le rejoindre, car nous sommes tous concernés par la casse du code du travail puisque ce qui va impacter le secteur privé, par ricochet, finira forcément par impacter le secteur public», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que le Président avait annoncé le 17 juillet qu'il voulait faire un point d'indice par fonction public, ce qui voulait dire que cela allait dans la droite ligne de son code du travail donc diviser pour mieux régner.
«Si on attaque en amont, cela évitera de se battre pour le secteur public par la suite. […) Raison de plus pour descendre dans la rue», a estimé M.Langlois.
Il a rappelé que cet été Emmanuel Macron s'était déjà mis à dos l'armée.
«Peut-il réussir à se mettre à dos également la police?», s'est demandé le chef syndical.
Quant à la manifestation contre la loi El Komri en 2016 qui avait été marquée par de nombreuses échauffourées, quand un groupe de protestataires encagoulés avait affronté les forces de l'ordre, notamment en leur jetant des projectiles, M.Langlois a souligné que la seule chose que ses collègues voulaient, c'était de pouvoir regarder les manifestants défiler et rentrer chez eux sans être blessés.
«Le meilleur moyen pour y arriver est de ne pas intervenir. […] S'il n'y a pas de débordements dans le cortège de tête, nos collègues n'auront pas de raison d'intervenir. On espère pouvoir apaiser les tensions de chaque côté et que l'on parle enfin du fond du sujet», a-t-il résumé.