Le collectif des militants de La République en marche, revendiquant plus de 9.000 adhérents, souhaiterait engager une médiation avec son parti pour dénoncer plusieurs cas qui montrent, selon eux, «un manque de transparence», ainsi que les «peines du parti à se structurer de manière démocratique», indique Franceinfo.
Début août, Tiphaine Beaulieu avait déjà expliqué devant la presse avoir recueilli plus de 500 «faits probants» qui démontrent «des dérives» de la part de certains membres.
Finalement, le collectif a décidé de se tourner directement vers l'Élysée dans une lettre dévoilée par Franceinfo:
«Malgré le mépris et l'arrogance auxquels nous avons dû faire face, il n'est pas question pour nous de laisser autant de marcheurs loyaux et authentiques partir par dépit, sans leur avoir donné les moyens d'obtenir des réponses aux situations et dérives constatées sur le territoire dont ils ont été les témoins directs ou les victimes», écrit Tiphaine Beaulieu, dans cette missive adressée également au Premier ministre, Édouard Philippe.
Sollicité par Franceinfo, l'Élysée assure avoir bien reçu ces courriers, précisant pourtant que le Président de la République n'a pas à s'immiscer dans la vie de son mouvement.
«Dès que l'on reçoit un courrier qui interpelle ou met en cause le mouvement, on renvoie à une personne de LREM», a répondu l'Élysée.
Les adhérents d'En marche! promettent pour leur part de dévoiler des cas concrets devant le tribunal si aucune discussion n'est engagée avec le parti.