La Caisse centrale de réassurance (CCR), établissement de réassurance spécialisé dans les catastrophes naturelles, a annoncé samedi qu'elle avait évalué à 1,2 milliard d'euros le coût des dommages causés par l'ouragan Irma sur les deux îles françaises de Saint-Barthélemy et Saint-Martin que les assurances devront prendre en charge.
Cette évaluation ne prend toutefois en compte que «les dommages aux habitations, aux véhicules et aux entreprises (dont leurs pertes d'exploitation) qui sont couverts par le régime d'indemnisation des catastrophes naturelles», a précisé la CCR.
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Les véhicules assurés au tiers, les marchandises transportées ou les dommages causés aux récoltes non engrangées ou aux sols ne sont, par exemple, pas couverts par ce régime.
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L'éventuel passage de l'ouragan José devra «sans doute nous demander de réévaluer le chiffre à la hausse», a mis en garde David Moncoulon, responsable de la modélisation à la CCR. L'ouragan est attendu dans la nuit de samedi à dimanche (heure de Paris).
Pour évaluer ces dégâts, la CCR utilise des modèles numériques d'impact, compilant des données météorologiques (intensité des pluies, vitesse de vent, hauteur de vagues, submersion marine) croisées avec une base de données de la localisation des biens assurés sur les îles et l'expérience des événements passés, a-t-il expliqué à l'AFP.
L'ouragan Irma, qui a dévasté les Caraïbes, est d'une intensité sans précédent sur l'Atlantique et a causé énormément de dégâts sur plusieurs îles des Antilles, avec un bilan humain encore non définitif. Classé mardi en catégorie 5, le maximum possible en termes de puissance pour un cyclone par le Centre national des ouragans (NHC) américain, Irma a été rétrogradé vendredi en catégorie 4.
Quelque 1,2 million de personnes ont été déjà affectées, un nombre qui pourrait grimper à 26 millions, selon la Croix-Rouge.