Les provocations ne cessent de s'accumuler dans chaque camp: d'un côté Kim Jong-Un et ses essais balistiques à répétition, que les sanctions onusiennes ne parviennent pas à empêcher, et de l'autre un Président américain qui évoque explicitement des frappes préemptives contre le régime de Pyongyang. La Russie et la Chine appellent de leur côté à un dialogue avec la Corée du Nord.
Le spécialiste du monde chinois Pierre Picquart estime que le Président des États-Unis ne fait qu'attiser les braises et participe à l'escalade de la crise: «On a affaire à une crise internationale, mais on n'a pas, comme à l'époque de la crise de Cuba, deux dirigeants aussi pragmatiques que l'étaient à l'époque Khrouchtchev et Kennedy. On a deux personnalités un peu surprenantes, qui haussent le ton et qui ne sont guère pragmatiques. Face à Donald Trump, le chef d'État nord-coréen ne lâchera aucunement prise, donc je ne crois pas que ce soit la bonne méthode…»
Georges Clément rappelle que les tensions entre la Corée du Nord et la communauté internationale ne datent pas d'hier, mais il reconnait que la crise s'est accentuée depuis peu, du fait notamment du développement du programme nucléaire de Pyongyang ainsi que «ses envois de missiles permanents — et dont le dernier qui a survolé le Japon — et dernièrement le test d'une bombe à hydrogène».
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