Depuis la libération de l'ensemble de la province syrienne d'Alep des terroristes, la vie semble reprendre doucement son cours dans la région d'Afrin, relate le représentant du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie Viktor Frolov.
«Grâce aux efforts du Centre, certaines dispositions ont été prises quant au retour des civils dans les localités du district d'Afrin. Depuis quelques jours, 51 familles ont déjà réintégré leur maison; cinq familles sont rentrées du camp des refugiés "Jibreen" dans la ville d'Arkhas», a-t-il annoncé à Sputnik.
En outre, toujours d'après M. Frolov, les militaires du centre ont transmis à Afrin 200 sacs à dos pour les écoliers ainsi que 500 kilos de médicaments aux hôpitaux locaux.
La famille d'Hamed Mourakhazh fait partie de ces familles qui ont pu rentrer chez elles. En ce moment, elle est en train de reconstruire sa maison et espère que la paix sera instaurée sur le territoire du pays.
«Avant la guerre, j'étais chef d'entreprise, et je suis resté ici jusqu'au bout. Nous avons été forcés de partir en 2016 à cause des terroristes. Il n'y a pas longtemps, nous sommes rentrés à Tall Rifaat parce ce que c'est désormais sécurisé… Lorsque les terroristes ont été chassés de ces terres, les gens ont commencé à rentrer chez eux, et avec l'arrivée de la police militaire russe dans cette région, les gens se sont calmés et reviennent avec leurs familles. Les maisons sont encore vides, mais les gens seront bientôt de retour. Plusieurs adressent aux municipalités des demandes de retour», a expliqué M. Mourakhazh.
L'un de ses fils rappelle que les tirs ont été menés de manière chaotique. Les gens sont morts dans les foyers et dans les champs. Selon lui, les terroristes réclamaient de l'argent, et ceux qui n'en avaient pas étaient tués et leur maison brûlée. Maintenant, avec l'arrivée de la police militaire russe, la famille d'Hamed Mourakhazh espère que la vie reprendra son cours d'avant la guerre.
Fin août, le chef du Commandement opérationnel principal de l'État-major de l'armée russe, Sergueï Roudskoï, a annoncé que la province syrienne d'Alep était complètement libérée des terroristes. Selon lui, au total, plus d'une cinquantaine de communes ont été reprises aux djihadistes, les forces fidèles au gouvernement de Damas ayant rétabli le contrôle sur plus de 2.700 kilomètres carrés.