Les activités du Fonds monétaire international (FMI) n’ont pas toujours été positives pour l’Europe qui doit désormais s’en passer, ont estimé jeudi à Athènes le Président français Emmanuel Macron et le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
Le FMI participe aux programmes grecs depuis sept ans et la Grèce attend sa décision concernant sa participation financière au troisième plan d’aide, d’après M.Tsipras. Le Premier ministre grec a appelé à évaluer la contribution du FMI aux programmes européens à l’aune de l’expérience grecque. Selon lui, les conséquences de des interventions du FMI n’ont pas toujours été positives.
«L’Europe doit régler ses problèmes par ses propres forces. Je crois que l’Europe doit créer des institutions appropriées à tous les niveaux — elle en a la possibilité — et régler ses problèmes par ses propres institutions et instruments financiers. Ce sujet nous préoccupe. Il est temps de lancer un dialogue et de se passer de tierces parties», a indiqué M.Tsipras.
«La crédibilité, la souveraineté de l’Europe justifiaient sans doute de faire différemment, et la présence du FMI a été le symptôme d’un manque de confiance entre pays européens et parfois même entre les pays européens et les institutions européennes», a-t-il noté.
M.Macron a proposé de perfectionner les mécanismes européens pour pouvoir régler les problèmes sans faire appel à des institutions internationales.
«Je souhaite que dans la durée notre Europe puisse s’organiser pour qu’en cas de crise (on évite de) faire appel à une institution internationale dont ce n’est pas la vocation première», a conclu le Président français.