La loi, qui précise aussi que le peuple catalan est «souverain», a été adoptée avec 72 voix pour et 11 abstentions. Les élus de l'opposition ont quitté l'hémicycle pour ne pas participer au vote, laissant derrière eux des drapeaux catalans et espagnols côte à côte.
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy estime que le référendum sur l'indépendance de la Catalogne, que les autorités catalanes envisageaient d'organiser le 1er octobre prochain, était une «escroquerie» et une «absurdité».
Madrid conserve l'appui de ses partenaires de l'Union européenne et de la communauté internationale. Bruxelles a même prévenu à plusieurs reprises qu'une Catalogne qui proclamerait son indépendance sortirait automatiquement de l'UE. M. Rajoy répète sur tous les tons que le referendum n'aura pas lieu, sans dévoiler par quels moyens il compte l'empêcher.
Il avait promis d'empêcher une première consultation populaire en novembre 2014, à laquelle 2,3 millions de 6,3 millions d'électeurs avaient participé et s'étaient prononcés à 80% pour l'indépendance. Quatre dirigeants catalans ont été condamnés depuis pour l'avoir organisée.