Il n'y a aucune censure dans l'affaire du réalisateur Kirill Serebrennikov qui fait l'objet d'une enquête sur le détournement de fonds, a déclaré le Président Vladimir Poutine.
«Le fait que Kirill Serebrennikov se voyait allouer des fonds publics indique qu'il n'y avait aucune censure, aucune pression. On ne lui aurait pas versé des fonds publics, voilà tout, si on voulait limiter ses activités artistiques. Les seules questions que l'enquête lui pose portent sur la dépense des ressources budgétaires», a indiqué le Président russe Vladimir Poutine, soulignant que s'il y avait eu des contradictions du point de vue créatif aucune subvention ne lui aurait été accordée par l'État.
«La seule question est de savoir si les ressources [financières, ndlr], qui sont très importantes, ont été dépensées à bon escient. Car il s'agit d'un financement à hauteur de 300 millions de roubles (environ 4,3 millions d'euros) pour le gouvernement du pays et de 700 millions de roubles (plus de 10 millions d'euros) pour le gouvernement de Moscou pendant deux ou trois ans», a noté le Président.
Toujours selon Vladimir Poutine, si des informations font état d'éventuelles violations de la législation par d'autres représentants du monde de la culture, les structures appropriées contrôleront leurs activités également. «Des méthodes similaires seront appliquées et des comptes leur seront demandés», a-t-il affirmé.