«Être pilote, c'était mon rêve d'enfance», nous avoue l'Indienne Anny Divya, 30 ans. Depuis qu'elle est devenue commandant de bord du plus grand avion de ligne biréacteur au monde pour le compte de la compagnie Air India, ses photos ont fait le tour de la Toile. Pourtant parachever ce rêve n'a pas été chose facile et la jeune beauté a dû se confronter à de multiples défis.
Née dans une famille aux revenus modestes, elle a passé son enfance dans la ville de Vijayawada, dans l'État d'Andhra Pradesh (sud). À 17 ans, elle entre dans l'école de pilotage du gouvernement indien, l'Indira Gandhi Rashtriya Uran Akademi (IGRUA), dans l'État d'Uttar Pradesh, dans le nord du pays. Elle qui n'était montée pour la première fois à bord d'un avion que peu de temps auparavant, y rencontre des gens qui étaient déjà prêts à tout.
«C'était très difficile, j'ai dû surmonter beaucoup de difficultés, des obstacles linguistiques, des différences culturelles, des problèmes financiers, pallier l'absence de connaissances dans le domaine de l'aviation et toute absence de style — et ce n'était qu'une partie des problèmes», confie-t-elle à Sputnik.
De fait, c'est le soutien de sa famille qui l'a aidée à surmonter tous les obstacles.
«Au début j'étais très timide, c'était difficile. Mais grâce au soutien de ma famille, de mes professeurs qui m'ont aidé à apprendre conscience de mes points forts, j'ai pu tout surmonter. Ce qui est essentiel, c'est que ma volonté de réussir m'a aidé à me concentrer sur ce qui n'allait pas et à y remédier. Au moment où j'ai fini mes études, j'étais complètement différente et j'ai tout de suite obtenu un poste», relate Anny Divya.
La formation et les entraînements ont duré 27 mois. Aujourd'hui la jeune femme commande un des plus grands avions du monde, le Boeing 777 qui peut accueillir à son bord jusqu'à 396 passagers, et passe tous les mois entre 70 et 80 heures dans le ciel. Certains des vols qu'elle pilote durent jusqu'à 16 heures.
«Ils [les passagers, ndlr] ne s'attendent pas à ce que le pilote soit aussi jeune. Et lorsqu'ils comprennent que je suis commandant de bord, leurs visages changent d'une manière assez amusante — jusqu'à exprimer de l'admiration. Certains viennent même me serrer la main. C'est très touchant», conclut-elle son récit.