L'excédent commercial de la zone euro par rapport au «reste du monde» est massif, et ce largement grâce à l'Allemagne, qui représente 90% de cet excédent. Ce qui pose un vrai problème pour ses propres voisins européens, obligés de suivre ce rythme à cause de la Monnaie unique. D'après une étude récente du FMI, la valeur de la monnaie allemande est sous-évaluée d'environ 15% et la monnaie française est surévaluée d'environ 10%.
Jean-Jacques Rosa relativise les variations de ces écarts, déclarant que «les taux de change évoluent de façon aléatoire.» Il rappelle ainsi qu'il «faut regarder le comportement des Banques centrales. Il paraît difficile en Europe d'imaginer un changement de politique de M. Draghi consistant à relever maintenant les taux d'intérêt de la Banque centrale européenne. Par contre, aux États-Unis depuis plusieurs mois, on parle de façon répétée du moment où il faudra relever les taux américains.»
L'économiste Jean-Luc Gréau constate de son côté que «la France est l'un des pays d'Europe les plus dépendants de la parité Euro-Dollar, tout en étant dépendante des taux de change internes qui sont gelés au sein de la zone euro.» Il indique ainsi que les secteurs de l'économie française les plus fortement exportateurs et donc les plus dépendants des taux de change sont «les secteurs aéronautique et spatial, la pharmacie, la chimie.»
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