Le dernier test nord-coréen d'une bombe à hydrogène a éveillé l'inquiétude concernant une impulsion électromagnétique (IEM) capable de détruire les réseaux électriques aux États-Unis, indique le Daily Mail. Si la bombe testée dimanche pourrait rayer une ville de la carte, l'IEM est susceptible de semer le chaos sur une zone beaucoup plus vaste.
L'IEM, une émission d'ondes électromagnétiques brève et de très forte amplitude, survenue haut dans l'atmosphère, par exemple, à une altitude de quelque 400 km, est capable de détruire de nombreux appareils électriques et électroniques à peu près partout sur le continent américain.
Ce qui laissera les hôpitaux sans électricité, les établissements civils et gouvernementaux incapables de se coordonner et fera se désagréger rapidement les structures sociales.
Des craintes quant à une impulsion électromagnétique possiblement effectuée par la Corée du Nord avaient déjà été émises. En mars dernier, l'ex-chef de la CIA (1993-1995) James Woolsey l'avait qualifiée de «principale menace, la plus importante et la plus dangereuse pour les États-Unis» dans une interview accordée au San Diego Union-Tribune.
«Si l'on examine le réseau électrique et ses capacités, il s'avère que nous nous retrouverons dans un monde sans livraison de nourriture, sans purification de l'eau, aucune opération bancaire possible, sans télécommunication et médecine», avait-il affirmé.
La Corée du Nord a annoncé dimanche avoir mené un essai souterrain d'une bombe à hydrogène destinée à un missile à longue portée, relate la télévision nord-coréenne. Qualifiant l'essai de «réussite totale», Pyongyang a également affirmé que sa bombe H pouvait être montée sur un missile.
Le test a provoqué deux secousses de magnitude 6,3 et 4,6 respectivement. L'agence météorologique du Japon (JMA) a par la suite affirmé que celles-ci étaient d'une puissance au moins 10 fois supérieure à celle du dernier essai nucléaire nord-coréen mené l'an passé.