«Où est passé l'humour britannique?», c'est ainsi que la rédactrice en chef de l'agence d'information Sputnik et de la chaîne de télévision RT, Margarita Simonian, a réagi suite au blocage par le gouvernement britannique du compte Twitter de RT créé dans le cadre du projet en ligne 1917LIVE.
Куда дели мой любимый английский юмор?(https://t.co/MZyhg1jRjM
— Маргарита Симоньян (@M_Simonyan) 3 septembre 2017
Le compte @BritishEmb1917 publiait les réactions sur les événements survenus en 1917, au jour le jour, au nom de l'Ambassade du Royaume-Uni sur le territoire de l'Empire russe.
D'après la chaîne de télévision, ce projet, qui s'intitule 1917LIVE, représente la plus importante reconstitution jamais mise en place sur Twitter.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a également évoqué cette suspension inattendue du compte Twitter, qui représentait une partie du grand projet de reconstitution historique:
UK government gets Twitter to suspend RT account showing what the FCO was saying in 1917 about Russian revolution https://t.co/ECfmBadL9P
— Julian Assange 🔹 (@JulianAssange) 3 septembre 2017
«Le gouvernement britannique a demandé à Twitter la suspension du compte de RT qui montrait ce que le bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth disait en 1917 sur la révolution russe», indique le tweet.
Le logo officiel du ministère britannique des Affaires étrangères a été utilisé comme photo de profil du compte @BritishEmb1917. Le ministère concerné a signalé à Sputnik que les logos officiels britanniques ne pouvaient être utilisés que par les organismes gouvernementaux, comme le veut la législation du pays.
La chaîne de télévision RT s'est dite être déçue par les tentatives de saper ce projet historique de reconstitution des réactions «en coulisse», et de préciser que le ministère britannique des Affaires étrangères n'avait pas essayé de contacter les auteurs du projet.
Au total, plus de 120.000 tweets portant le hashtag #1917LIVE ont été publiés. Les comptes officiels de ce projet sur les réseaux sociaux comptent plus de 100.000 abonnés, dont le maire de Riga, Nils Usakovs, des parlementaires britanniques et italiens, l'ambassade espagnole en Russie, les ambassadeurs du Royaume-Uni en Estonie et en Ukraine, la mission russe auprès de l'Onu, ainsi que des journalistes de médias internationaux dont The Guardian, l'agence Bloomberg, The Wall Street Journal, The New York Times, The Washington Post, Newsweek, France 24 et d'autres.