Comme l'explique à Sputnik le politologue franco-syrien Bassam Tahhan, «c'est tout à fait normal que la France soit mise à l'heure de la fête musulmane», l'Aïd al-Adha, la deuxième fête la plus importante de l'Islam après l'Aïd al-Fitr.
Bien sûr, les Français font face à de nombreux changements dans leur culture, comme par exemple la vente de viande halal dans les supermarchés. Mais aujourd'hui, l'heure est à la fête.
«Ce qui est beau, c'est que de plus en plus la société française s'ouvre à ce genre de manifestations», s'enthousiasme Bassam Tahhan.
Tout cela se produit malgré les attentats que les Français ont subis ces dernières années et qui «n'ont rien à avoir avec l'islam orthodoxe sunnite ou chiite», tient-il à préciser, tout en indiquant que «ces gens-là sont des assassins. Il faut admirer comment les musulmans, parfois au prix de leur vie, luttent contre cette tendance extrémiste».
«Bien que la population musulmane puisse intimider certaines parties de la France, je trouve qu'il y a une communion entre les musulmans et les non-musulmans», explique le politologue.
Néanmoins, le politologue franco-syrien Bassam Tahhan rappelle que «c'est aussi une occasion de donner cette viande, cette chair de mouton sacrifié aux pauvres. Ça reste une tradition très vivante en France».
La France a en effet une communauté musulmane très importante. Mais ce qui paralyse l'islam dans la république, selon Camel Bechikh, président de l'association «Fils de France», c'est «l'ingérence des pays étrangers tolérée par Paris». Par exemple, «l'escroquerie de certaines agences concernant le pèlerinage à la Mecque».
«Sur le territoire français, à travers le culte musulman, il y a une bataille entre États — algérien, marocain, turque, saoudien», explique Camel Bechikh.
Assadulakh Bairov, l'Adjoint au Mufti de la Crimée, où plus de 80% de la population tatare est musulmane, a également commenté pour Sputnik la situation en Russie.
«Nous avons des missions spéciales et des tour-opérateurs qui travaillent avec les musulmans de Russie. Leur but premier est d'assurer la sécurité de déplacement des pèlerins jusqu'à la place du pèlerinage, ainsi que leur retour», affirme-t-il.
Le domaine de la formation supérieure en théologie islamique représente un autre axe de collaboration. Ainsi, selon l'expert, le 4 septembre l'Académie islamique à Bolğar ouvre ses portes, au Tatarstan.
«Maintenant, on n'a plus besoin d'envoyer nos étudiants en théologie islamique hors de Russie. C'est très important».