Plus le pronostic est sinistre, plus grand sera son écho auprès du public — c'est logique. Et c'est précisément le coup marketing parmi d'autres qu'a décidé d'utiliser l'agence de notation Standard & Poor's. D'ailleurs, c'est elle qui avait réduit la note de crédit des USA en 2011, précisément après la dernière tentative ratée d'augmenter le plafond de la dette publique. Selon Vestifinance.
Ainsi, l'économiste du département américain de S&P Beth Ann Bovino déclare que si le plafond de la dette publique n'était pas relevé, cela provoquerait des conséquences encore plus catastrophiques qu'après l'effondrement de Lehman Brothers. De plus, on pourrait assister à un véritable crash anéantissant toute la croissance économique post-crise.
En particulier, elle écrit que si la suspension du travail du gouvernement arrivait au début du prochain trimestre, elle coûterait au PIB du pays au moins 6,5 milliards de dollars par semaine. Beth Ann Bovino base son analyse sur l'expérience des anciens shutdowns en 1995-1996 et de l'arrêt du travail du gouvernement pendant 16 jours en octobre 2013.
Par ailleurs, Beth Ann Bovino, tout comme les analystes de Goldman Sachs, ne croît pas vraiment à un arrêt du travail fin septembre, du moins elle estime cette probabilité peu plausible. D'autant que les conséquences de l'ouragan Harvey rendent le pire des scénarios moins probable.
Et manifestement, les acteurs du marché sont du même avis. La marge de revenus sur les lettres de change expirant en octobre et en septembre a considérablement augmenté hier, ce qui confirme l'anxiété des investisseurs. La disposition actuelle signifie que les investissements dans les obligations de dette expirant en octobre paraissent très risqués. Si le shutdown avait lieu, ces titres pourraient ne pas être remboursés.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.