Les heureux élus qui jouissent d'un excédent budgétaire
D'après les données fournies par la direction générale des affaires économiques et financières de la Commission européenne, seuls sept pays de l'UE devraient afficher un excédent budgétaire à la fin de cette année.
Les Pays-Bas et Malte pourraient afficher le même résultat que l'Allemagne, soit 0,5%, contre respectivement 0,4% et 1% à l'issue de l'année 2016. Viennent ensuite la Suède avec 0,4% (contre 0,9% en 2016) et la République Tchèque (+0,3%), d'après les prévisions. Au Luxembourg et à Chypre, l'excédent est prévu à 0,2% du PIB.
Une série de pays qui affichaient un excédent en 2016 — la Bulgarie, l'Estonie, la Grèce, la Lituanie, la Lettonie — pourraient passer passer dans le rouge en 2017, estiment les auteurs du rapport. D'ailleurs, pour la Grèce, pays accablé par ses créanciers, il pourrait s'agir d'une chute assez brusque: —1.2% contre +0,7% l'année passée.
Les pays de l'UE souffrant d'un déficit budgétaire
La France, dont le déficit public s'établissait à 3,4% du PIB à l'issue de l'année 2016, afficherait une amélioration en 2017 avec —3,0%, comme l'avait bien promis Édouard Philippe. Toutefois, déjà en 2018, l'Hexagone risque de reculer à nouveau à —3.2%.
Le déficit du Royaume-Uni, pays qui s'apprête à quitter l'Union européenne, se maintiendrait cette année à 3%, pour retomber en 2018 à 2,3%, d'après les prévisions. Toutefois, cette monarchie avait déjà cédé sa place de 6ème économie mondiale à l'Inde.
Une légère amélioration est prévue en Italie où cet indice passerait à —2,2% à l'issue de 2017 contre —2,4% au cours de l'année précédente. Pourtant, certains experts auguraient encore au début de l'année en cours que ce pays pourrait quitter la zone euro suite à l'accumulation de problèmes économiques et politiques.
C'est la Roumanie qui affiche pour l'instant le pire résultat parmi les pays de l'UE avec —3,5% en 2017, puis —3,7% en 2018, soit une dégradation par rapport à 2016 (-3,0%).
Donc, quand on parle d'objectifs communs et de stratégies communes à tous les pays de l'UE, prend-t-on en compte les intérêts économiques des 28 ou bien les décisions adoptées à l'échelle européenne ne font-elles le jeu que des quelques États décideurs? Reste à espérer que l'Allemagne — leader économique de l'UE, réponde aux appels de la Commission européenne et d'autres personnalités, dont à l'époque Michel Sapin, qui l'avaient incité à profiter de ses excédents pour dépenser plus et, par conséquent, stimuler la croissance à l'échelle européenne.