Le gouvernement finlandais prévoit de priver de leur nationalité les auteurs et les complices de crimes terroristes, a déclaré Sampo Terho, le ministre des Affaires européennes, de la Culture et des Sports.
L'Yle, la radio-télévision publique nationale de Finlande, indique que le gouvernement envisage actuellement d'amender la loi sur la citoyenneté.
«Nous allons revenir sur la loi concernant les étrangers et sur la loi sur la citoyenneté afin de rendre possible l'annulation du permis de séjour, la déchéance de nationalité, l'interdiction de l'entrée du pays et le retrait de statut de réfugié», a indiqué Simon Elo, président du groupe parlementaire Nouvelle alternative.
Ce dernier a été fondé par plusieurs députés qui ont quitté le groupe parlementaire des Vrais Finlandais pour fonder l'association Réforme bleue (ST) ayant pour objectif de devenir un parti politique.
Le 18 août dernier, une attaque au couteau a fait deux morts et huit blessés à Turku, dans le sud-ouest de la Finlande.
Le directeur de la Fondation anticriminelle et antiterroriste nationale de Russie, Victor Koulikov, a noté dans une interview accordée à l'agence d'informations Nation News que le niveau d'alerte terroriste était plus élevé dans les pays de l'UE qu'en Russie, avant tout à cause de la politique d'immigration pratiquée par l'Europe.
Un récent sondage réalisé après l'attaque à Turku et publié par le journal Iltalehti a dévoilé que 58% des Finlandais estimaient nécessaire de durcir la politique d'immigration. En avril dernier, un sondage identique avait révélé que 40% des personnes interrogées s'étaient prononcées pour le durcissement des mesures d'immigration.
La Finlande arrive au quatrième rang des pays d'accueil de migrants en Europe. En tout, plus de 32.500 migrants sont arrivés en Finlande en 2015, la plupart étant des ressortissants de pays du Proche-Orient et d'Afrique occidentale.