Estimée à plus de 10 millions d'euros, la sculpture qui se trouvait à l'arrière du navire de guerre allemand, qui s'est sabordé en 1939 lors d'une bataille contre la marine britannique au large de Montevideo, alimente un vif débat en Uruguay.
Selon les médias locaux, le gouvernement allemand aurait indiqué à la partie uruguayenne son souhait que l'emblème ne soit pas vendu à des particuliers mais exposé dans un musée, de préférence en Uruguay.
Pour sa part, le président du Comité central israélite de l'Uruguay Israel Buszkaniec met en garde contre l'éventuelle apparition dans son pays d'un «sanctuaire nazi» susceptible d'«attirer les Nazis de l'ensemble de la région».
L'ex-président Julio Maria Sanguinetti propose d'exposer l'objet controversé dans un musée et ce en raison de son «importance historique». Selon lui, l'aigle en bronze «commémore la défaite des Nazis» et ne sert pas à la glorification de leurs idées.
Le Graf Spee a livré en décembre 1939 la première bataille navale de la GM II entre des bâtiments de la flotte du Troisième Reich et la Royal Navy. Après une violente bataille contre les croiseurs britanniques, le Graf Spee s'est vu refuser un séjour prolongé dans le port de Montevideo et, pour échapper à un blocus britannique, s'est sabordé à quelques kilomètres de la côte, après évacuation de son équipage. Son commandant s'est suicidé trois jours plus tard.