Le premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié ce lancement de «menace sans précédent» et s'est assuré le soutien du président américain Donald Trump à l'occasion d'un entretien avec lui. Toutefois, comme le missile ne volait pas en direction des États-Unis, le locataire de la Maison blanche serait considéré comme un agresseur s'il ordonnait une attaque militaire. D'après les experts, ce lancement était une réponse de Pyongyang aux exercices conjoints USA-Corée du Sud. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
D'après le magazine Time, le dirigeant nord-coréen a placé son homologue américain dans une position difficile. En effet, tout acte de représailles est rendu problématique dans la mesure où le missile ne représentait pas une menace évidente pour les forces américaines. S'il prenait la décision d'attaquer, le chef des armées US passerait pour un agresseur.
Pékin avait suggéré un «double gel»: Washington et Séoul suspendraient leurs manœuvres conjointes (67.500 hommes y participent actuellement) et reviendraient sur la question du déploiement du système antimissile THAAD en Corée du Sud, et Pyongyang cesserait les essais nucléaires et balistiques.
Du point de vue des observateurs occidentaux, un double gel n'est pas réalisable. «Comment la Corée du Sud, alors que son existence est menacée, peut-elle se transformer en un pays encore plus vulnérable en sapant ses capacités de répondre au Nord?», s'interroge Daniel Pinkston, spécialiste de l'Asie orientale à l'université Troy en Corée du Sud.
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