L'assemblée législative de la préfecture japonaise d'Okinawa a adopté lundi une résolution de protestation à l'encontre des États-Unis ainsi qu'un appel au gouvernement japonais exigeant de suspendre les vols d'avions hybrides américains Osprey, annonce l'agence Kyodo.
Cette décision est suscitée par un nombre croissant d'incidents impliquant les appareils US qui a abouti à «une plus grande méfiance envers les gouvernements américain et japonais».
En décembre 2016, un Osprey s'est écrasé près d'Okinawa lors d'exercices de ravitaillement en vol. Un autre crash s'est produit non loin de la côte australienne le 5 août dernier. Les habitants d'Okinawa craignent pour leur sécurité, surtout étant donné que la base de Futenma est située dans le centre de la ville densément peuplée de Ginowan.
Après l'incident en Australie, les autorités d'Okinawa ont protesté auprès du commandement des Forces armées américaines déployé dans la préfecture contre les vols d'avions hybrides Osprey, qui continuent malgré les catastrophes. Néanmoins, le commandant a répondu que des avions hybrides volaient dans le monde entier et que ce n'était pas dangereux.
«On ne peut pas contenir l'indignation face à l'attitude dédaigneuse de l'armée américaine qui a ignoré la voix de la population et de la préfecture», lit-on dans l'appel au gouvernement japonais.
Bien que l'île d'Okinawa ne représente que 0,6% du territoire japonais, elle abrite 74% des installations militaires américaines et plus de la moitié de toutes les forces américaines déployées au Japon. Selon l'administration de la préfecture, 25.800 militaires américains et 19.000 membres de leurs familles et civils américains se trouvent à Okinawa.