Lors d'une séance du parlement du Mercosur le 21 août à Montevideo, les pays fondateurs de l'organisation (l'Argentine, l'Uruguay, le Brésil et le Paraguay) ont dénoncé la «décision de l'Assemblée constituante d'usurper les prérogatives de l'Assemblée nationale du Venezuela». Auparavant, le Mercosur avait suspendu le Venezuela pour «rupture de l'ordre démocratique».
«Cette décision du Mercosur est illégale, car elle viole l'une des clauses majeures du protocole d'Ushuaia, signé en 1998. Cette clause dispose notamment que toute décision importante doit être adoptée par consensus, alors que la décision évoquée n'a été adoptée qu'en présence des seuls pays fondateurs du marché commun sud-américain. La Bolivie et le Chili, membres eux aussi du Mercosur, étaient absents», a rappelé Yul Jabour.
Et d'expliquer que tout ce qui se passait au Mercosur témoignait des efforts déployés par les États-Unis pour rétablir leur hégémonie, en imposant leur vision de la situation.
«Ce qui se passe correspond au projet du gouvernement impérialiste américain. Ces 120 derniers jours, nous constatons des actes de violence qui ne sont absolument pas typiques de notre culture, qu'il s'agisse de personnes ressemblant à des partisans de Chavez brûlées ou d'écoles, d'hôpitaux et de transports incendiés. L'empire médiatique s'y mêle pour confondre les gens», a enchaîné William Pérez.
Selon ce dernier, «l'empire des États-Unis s'applique à dissoudre le Mercosur, car cela répond à ses intérêts».
«L'objectif est de s'accaparer des ressources naturelles de la région», a indiqué l'homme politique en prévenant que toute décision sur l'exclusion du Venezuela du Mercosur serait un précédent extrêmement dangereux pour cette organisation régionale.