La Chine est très présente en Angola et au Mozambique, le volume des investissements chinois en Afrique a été multiplié par 20 en moins de 20 ans, passant de 10 milliards de dollars en 2000 à 220 milliards en 2014, et si Pékin avait investi autant au Brésil, le pays se serait engagé de pied ferme dans la voie du développement durable, a déclaré à Sputnik Diego Pautasso, professeur de relations internationales au Collège militaire de Porto Alegre.
«Malheureusement, les seuls investissements n'y suffisent pas. Il est évident que le commerce extérieur et les investissements étrangers comptent énormément pour la croissance économique et le développement du pays, mais il faut plus que ça», a relevé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que la politique de formation des capitaux fixes du pays devait s'appuyer essentiellement sur ses propres forces.
«En Chine, le capital étranger n'a jamais dépassé 10% des capitaux fixes. À mon avis, les projets de partenariat international et ce, quelle que soit leur importance, doivent s'inscrire dans le cadre de la politique de développement nationale», a souligné M.Pautasso, spécialiste des pays du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Selon ce dernier, la Chine occupe aujourd'hui en Afrique les marchés délaissés par les compagnies brésiliennes suite à des scandales de corruption, impliquant des géants tels qu'Odebrecht, OAS et Andrade Gutierrez, tous les trois ayant massivement investi au Mozambique et en Angola.
Quant à la mode d'étudier le portugais en Chine, l'universitaire brésilien la qualifie de processus tout à fait naturel.
«La Chine veut avoir des spécialistes maîtrisant le portugais afin de faciliter la communication de ses ressortissants dans les pays lusophones», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.