L'ex-officier de la CIA Philip Giraldi estime que la vive mise en garde de Donald Trump à Islamabad, accusé de servir de base arrière aux Talibans, pourrait avoir de mauvaises conséquences, notamment pour les fournitures des États-Unis et de l'Otan en Afghanistan.
«Il suffit d'adopter une position dure à l'égard du Pakistan pour que les ressources [des États-Unis et de l'Otan] qui transitent via Karachi pour la lutte en Afghanistan s'épuisent. Quel absurde discours», a déclaré M.Gilardi.
«Dire que cela permettrait de prévenir des attaques des Talibans contre les États-Unis est un non-sens. Ce n'est pas à l'ordre du jour des Talibans», a-t-il ajouté.
Lundi 21 août, Donald Trump a rendu publique, dans son discours à la base de Fort Meyr, une nouvelle stratégie pour l'Afghanistan. Le Président américain a refusé de parler des aspects militaires de la stratégie mais a donné à comprendre qu'il n'y aurait pas de retrait précipité de l'Afghanistan.
Dans le même discours il a accusé Islamabad de servir, de fait, de base arrière aux Talibans.
«Le Pakistan a beaucoup à gagner en collaborant à nos efforts en Afghanistan. Il a beaucoup à perdre en continuant à abriter des terroristes», a-t-il martelé avant d'enchaîner: «Cela doit changer et cela va changer immédiatement!»
Au Pakistan, ces accusations du Président américain ont été qualifiées de «décevantes».