La chambre magmatique se trouve à une profondeur de huit kilomètres et émet de la chaleur qui réchauffe les sources géothermales du parc national, y compris les geysers et les lacs chauds. Si quelque 60-70% de la chaleur émise s'échappe dans l'atmosphère par les sources thermales, le reste de l'énergie produite s'accumule dans les chambres magmatiques du volcan et y constitue une bombe à retardement.
Afin d'éviter une éruption, les scientifiques entendent refroidir le réservoir magmatique de 35% en y introduisant sous haute pression de l'eau froide par un puits spécialement foré. Réchauffée par le volcan jusqu'à 350 degrés Celsius, l'eau sera ensuite canalisée vers une station géothermique.
«Le plus important, c'est de ne rien endommager», explique à BBC Brian Wilcox, représentant de la NASA. «Si l'on fore dans le cœur de la chambre magmatique et qu'on essaie de la refroidir par là, ce sera très dangereux.»
Le montant du projet de la NASA s'élève à 3,46 milliards de dollars (environ 2,93 milliards d'euros) compte tenu de l'infrastructure coûteuse nécessaire à sa réalisation. En outre, il existe un risque que le forage libère des gaz toxiques ou même provoque une super-éruption.