Alors que les autorités irakiennes ont déjà annoncé une opération militaire à Tall Afar, dernier bastion des djihadistes de Daech à la frontière syrienne, le chef du centre de recherche «Madarek» Mazhar al-Saadi est revenu pour Sputnik sur cette offensive en évoquant les attentes liées à cette opération.
«Le commandant en chef a hâte de mener cette opération qui anéantira les terroristes de Daech et dévoilera leurs nombreux secrets», a-t-il ainsi déclaré soulignant que la libération de Tall Afar aidera également à savoir quels pays accordaient un soutien financier à cette organisation terroriste.
Dans le même temps, l'expert a expliqué les raisons du retard pris par cette opération préparée depuis longtemps par les autorités irakiennes.
«Premièrement, il y a une ingérence extérieure. Les services de renseignement de nombreux pays travaillent à Tall Afar et mènent une politique qui ne coïncide pas toujours avec les intérêts du gouvernement irakien. […] Et puis, deuxièmement, l'armée irakienne avait besoin de temps pour recouvrer ses forces et évaluer les pertes consécutives à la libération de Mossoul», a-t-il relaté ajoutant que la situation à Mossoul était semblable à celle à Tall Afar et qu'ainsi l'armée pourrait libérer la ville avec moins de dommages.
Après la libération de Mossoul, Tall Afar reste le dernier bastion important de Daech à la frontière syrienne. La ville est essentiellement peuplée de Turkmènes irakiens de confession sunnite. Selon les autorités, la plupart des habitants ont quitté leur foyer.