Alors que Washington et Séoul s'apprêtent à effectuer les exercices militaires conjoints Ulchi- Freedom Guardian prévus pour la période du 21 au 31 août, Pyongyang critique vertement cette décision la qualifiant d'«hostile», a indiqué le quotidien nord-coréen Rodong Sinmun.
«C'est une démonstration des activités hostiles vis-à-vis de notre pays, les États-Unis continuent à ignorer les nombreux avertissements de nos militaires», a relaté le journal, affirmant que Hawaï, l'île de Guam ainsi que le territoire américain n'étaient pas à l'abri des missiles balistiques de Pyongyang.
La tension s'est fortement accrue sur la péninsule coréenne ces dernières semaines après les tests réussis — mais interdits par la communauté internationale — de deux missiles balistiques intercontinentaux nord-coréens capables selon les experts de frapper la côte ouest des Etats-Unis et peut-être même la côte est. Donald Trump a choisi d'adopter un ton très martial dans sa réponse à ce que Washington voit comme une provocation, promettant notamment "le feu et la colère" au régime de Kim Jong-Un et faisant allusion à la puissance de l'arsenal nucléaire américain.
La situation s'est encore envenimée quand l'armée nord-coréenne a fait part de son intention de lancer 4 missiles à portée intermédiaire au-dessus du Japon et à proximité de l'île américaine de Guam, qui abrite une base aérienne stratégique pour les opérations de Washington dans la région.
Mais mardi, Kim Jong-Un a calmé les choses en expliquant qu'il allait "observer encore un peu le comportement idiot et stupide des Yankees" avant d'éventuellement lancer les missiles.
Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a déclaré peu après que les Etats-Unis restaient toujours ouverts au dialogue avec Pyongyang, mais sous condition.