Diktat de la minorité: la «guerre des monuments» monte en puissance aux USA

© REUTERS / Kate MedleyA Sheriff's deputy stands near the toppled statue of a Confederate soldier in front of the old Durham County Courthouse in Durham, North Carolina, U.S. August 14, 2017.
A Sheriff's deputy stands near the toppled statue of a Confederate soldier in front of the old Durham County Courthouse in Durham, North Carolina, U.S. August 14, 2017. - Sputnik Afrique
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Les gouverneurs des États qui comptent le plus grand nombre de monuments aux confédérés ont appelé à ce que ces derniers soient totalement retirés.

Certains ont déjà commencé à démanteler de manière organisée les monuments aux héros du Sud, sous la pression des activistes de gauche. Les experts mettent en garde: le pays est déjà au seuil d'une guerre civile.

«Les monuments aux confédérés sont devenus des points chauds de haine, de division et de violence, indique le communiqué paru aujourd'hui sur le site officiel du gouverneur de la Virginie Terry McAuliffe. J'encourage les autorités des villes de Virginie et l'Assemblée générale (de l'État) disposant des pouvoirs nécessaires à démanteler ces monuments et à les transférer dans un musée ou dans un endroit plus approprié.»

Le 15 août, le gouverneur de la Californie du Nord Roy Cooper et, deux jours plus tôt, le maire de Lexington (Kentucky) Jim Gray ont appelé à en faire de même. Ils appartiennent tous au parti démocrate.

© AP Photo / Gerald Hebert«Guerre des monuments» aux USA
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«Guerre des monuments» aux USA

Pour l'instant, ces responsables doivent faire valider leurs décisions par les organes législatifs mais par endroits, la démolition des monuments a déjà commencé. Dans la nuit du 15 au 16 août ont été démantelés tous les monuments dans la ville de Baltimore (Maryland). «Nous devons les supprimer au plus vite», a déclaré la maire de la ville Catherine Pugh (également démocrate) qui a personnellement assisté au démantèlement de quatre monuments.

Les autorités des municipalités et des États semblent moins craindre les protestations des nationalistes qui défendent les monuments aux confédérés que leurs opposants. Ainsi, le maire de Birmingham (Alabama) William Bell, qui avait ordonné le 15 août aux ouvriers d'entourer le monument aux confédérés dans le parc municipal avec une clôture de bois élevée, a expliqué qu'il cherchait «à le protéger contre les casseurs».

Les événements à Durham (Caroline du Nord) ont bouleversé tout le pays. Le 14 août, la foule réunie en pleine journée devant la mairie (environ 100 personnes) a renversé le monument au soldat-confédéré avec une corde en criant «Non à la police, non aux États fascistes!» en le frappant des pieds. La police n'est pas intervenue.

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Il s'est avéré que les autorités des villes et des États étaient impuissantes face aux hordes de casseurs pas très nombreux mais bien organisés, qui plus est soutenus par les médias fédéraux libéraux. Les militants de gauche démolissent les monuments (ce qui est une violation de la loi), brûlent publiquement des drapeaux nationaux des USA (pas de la Confédération!) en qualifiant leur pays de fasciste et en exigeant de supprimer la police dans les rues — et ce sans aucune sanction. D'ailleurs, cela ressemble à la situation en Ukraine fin février 2014 quand les manifestants de Kiev détruisaient les monuments à Lénine dans les centres régionaux sans réaction des autorités et de la police.

Le consensus national établi aux USA à la fin du XIXe siècle concernant la Guerre civile s'est effondré. On assiste à une nouvelle tentative de détruire le Sud pour se venger de son vote pour Trump — cette fois définitivement. En réponse à cela, les nationalistes locaux s'arment, prêts à opposer résistance à la gauche encouragée par le parti démocrate qui a perdu les présidentielles mais qui a maintenu le contrôle des autorités sur place.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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