Les autorités ukrainiennes se sont empressées de démentir cette information dévoilée par le New York Times, en qualifiant l'article du journal américain de «provocation russe». Toutefois, l'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko n'exclut pas que cette information soit vraie. Selon le site de la chaîne RT.
L'usine Ioujmach de Dniepr était restée le principal constructeur de moteurs pour les missiles russes même quand l'Ukraine est devenue indépendante. Après le changement de pouvoir en Ukraine, Ioujmach s'est retrouvée dans une situation difficile suite à la perte des commandes russes et actuellement, l'entreprise s'enfonce dans les dettes.
Selon les experts, c'est très probablement de Ioujmach que viennent les moteurs de missile qui ont permis à la Corée du Nord de réaliser avec succès les essais d'un missile balistique. Les moteurs auraient donc été achetés au marché noir. «Il est fort probable que ces moteurs viennent d'Ukraine. Très certainement de manière illégale», écrit Michael Elleman.
«L'Ukraine n'a jamais fourni de moteurs de missile ou d'autres technologies à la Corée du Nord. Nous pensons que cette campagne anti-ukrainienne est provoquée par les services russes pour voiler leur participation aux programmes nord-coréens nucléaires et balistiques nord-coréens», a-t-il déclaré.
Ioulia Timochenko, chef du parti Patrie, a réagi sur sa page Facebook: «Si cela se confirmait l'Ukraine pourrait faire l'objet de sanctions, ce qui signifierait que nous resterions sans aucune aide du monde civilisé. C'est une catastrophe pour notre pays. Cette situation résulte directement de l'incompétence et des intentions criminelles du président Petro Porochenko et du premier ministre Vladimir Groïsman. Ce pouvoir détruit l'Ukraine!»
Le site de l'entreprise Ioujmach a publié un démenti officiel de l'implication de l'usine dans la transmission de technologies de missiles à la Corée du Nord, et accuse les experts incompétents et les médias ukrainiens d'exacerber la situation.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.