Des complications pourraient également attendre les vacanciers en dehors de l'aéroport: une vague de manifestations monte en effet dans le pays, poussée par la colère des habitants contre les touristes. Selon la première chaîne.
Les passagers d'un autocar d'excursion à Barcelone ont ainsi cru subir une attaque terroriste, avant de réaliser qu'il s'agissait d'opposants au tourisme: lors d'un arrêt, des hommes cagoulés se sont mis à briser et à taguer les vitres du véhicule.
Le quotidien britannique Daily Mail cite un témoin: «Nous avons pensé qu'une personne armée d'un couteau ou d'un pistolet s'apprêtait à entrer, et nous avons soupiré avec soulagement quand nous avons vu que les assaillant voulaient seulement taguer le bus! C'était très effrayant.»
Des vandales saccagent également les hôtels, les consignes à bagages et les restaurants fréquentés par les touristes.
Certains habitants, moins radicaux, ont manifesté sur la plage. «Nous nous sentons exclus dans notre propre ville», s'indigne une manifestante.
Un autre grand rassemblement a également été organisé à Palma de Majorque. Dans les îles Baléares, des activistes ont collé des stickers sur des centaines de voitures de location portant l'inscription: «Cette voiture est de trop.»
«Le centre de Palma de Majorque devient trop cher, et même l'île dans l'ensemble. On le remarque vraiment, la vie devient trop chère», déplore un habitant.
«Je ne sais même pas où aller après septembre. Je n'arrive pas à trouver quoi que ce soit, je ne peux pas payer plus de 600 euros de loyer car je ne gagne pas plus que cette somme. Le tourisme est, évidemment, une bonne chose, il apporte de l'argent et les gens peuvent travailler, mais il est inadmissible que les habitants ne puissent pas se permettre de louer un logement», déplore une femme.
A cause de la demande élevée, les habitants ne peuvent plus se permettre de louer un logement dans les villes populaires auprès des touristes. Le loyer élevé évince également du centre historique les propriétaires de petits cafés et restaurants pour céder la place aux grandes chaînes.
Les autorités du pays sont préoccupées par la situation car les revenus liés au tourisme sont trop élevés pour pouvoir y renoncer. Le premier ministre Mariano Rajoy a tenu une allocution spéciale à ce sujet.
En Italie, les habitants de certaines villes voudraient aussi voir l'affluence touristique baisser. Alors que 55.000 personnes vivent dans le centre historique de Venise, 60.000 touristes s'y rendent chaque jour. Les habitants ont donc manifesté dans les rues de la ville, avec les mêmes revendications qu'en Espagne: loyers élevés, absence de travail en dehors du secteur touristique, remplacement des magasins alimentaires et des quincailleries par des boutiques de souvenirs…
Les habitants de Rome exigent également de réduire le nombre de touristes dans la capitale. Les autorités sont allées dans leur sens et ont promis de restreindre l'accès à certains sites dans le centre.
Cependant, en dépit de concessions mineures, les habitants perdront très certainement cette guerre car leur colère ne fera certainement pas le poids face aux milliards de dollars de recettes budgétaires et aux emplois créés directement ou indirectement par le tourisme.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.