«Plusieurs parties de l'architecture du contrôle des armes et de la non-prolifération entre les États-Unis et la Russie craquent en raison d'une combinaison de mauvaises habitudes de la part des Russes et de la négligence du côté américain. La question est de savoir si l'équipe Trump possède la volonté et les compétences nécessaires pour réparer ces fractures avant que cette structure ne s'effondre», peut-on lire en introduction d'un article du Washington Post expliquant comment Donald Trump pourrait sauver les relations avec la Russie.
Cependant, certains républicains au sein du Congrès américain veulent s'opposer à la Russie dans le domaine des mesures de contrôle des armements afin de renforcer la riposte de Washington et insistent même sur le retrait du pays de ces accords.
Il serait donc difficile pour M.Trump de conserver ces accords qu'il qualifie toutefois de mauvaises décisions de ses prédécesseurs. Néanmoins, avant de les abandonner, le Président devrait examiner attentivement les avantages qu'il serait possible d'en tirer, lit-on dans l'article.
«Les relations tendues avec Moscou ont augmenté le risque que l'architecture de contrôle des armements et des armes nucléaires, érigée par Bush, Reagan et Obama s'effondre», prévient Daryl Kimball, directeur exécutif de l'Arms Control Association cité par le média. «Nous devons faire attention de ne pas nous nuire à nous-mêmes à cause de notre mécontentement face à la Russie», poursuit-il
Par exemple, la semaine dernière, la presse a beaucoup parlé d'un de ces accords problématiques lorsque des avions de combat russes non armés ont survolé le Pentagone, la CIA et d'autres points importants de la sécurité nationale américaine. En conséquence, plusieurs Américains ont été inquiets. Même à Washington, souligne l'auteur de l'article, certains n'étaient pas au courant de l'existence du Traité Ciel ouvert, selon lequel les États-Unis, la Russie ainsi que 32 autres pays ont le droit d'effectuer des vols de surveillance non armés sur la totalité du territoire des États parties depuis 2002.
Certains membres du Congrès américain veulent en outre que le gouvernement des États-Unis impose des restrictions réciproques concernant les vols d'avions russes.
Qui plus est, le Congrès américain prévoit également de prendre des mesures contre la Russie en raison du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF).
D'après les autorités américaines, la partie russe ne le respecte pas non plus depuis plusieurs années en développant sans cesse de nouveaux missiles de croisière, ce qui constituerait une violation des accords existants.
Cependant, il existe un moyen exceptionnel qui permettrait de brider Moscou: il suffirait d'adopter une «démocratie dure», d'après le Washington Post.
«Mais si l'on traite les problèmes de contrôle des armements en utilisant avec nos alliés une démocratie dure, cela donnera à M.Trump un moyen d'obtenir ce que, d'après lui, il veut le plus: la voie vers l'amélioration des relations. Et dans le processus, il peut aussi éviter une course aux armements», conclut l'auteur de la publication.