Le jeune prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, souhaite sortir du conflit militaire au Yémen. C'est ce qu'il ressort des messages que deux hauts-fonctionnaires américain et émirati ont échangés au mois d'avril dernier et qui ont fuité, relate The Independent. Il s'agit de Martin Indyk, ancien ambassadeur américain en Israël, et Yousef Otaiba, ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis.
En outre, le jeune dirigeant ne s'est pas opposé à l'idée que le gouvernement américain «développerait ses contacts avec l'Iran», le rival régional de l'Arabie saoudite.
Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ancien Président Ali Abdallah Saleh, d'une part, aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le Président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi, de l'autre. Les rebelles contrôlent des territoires dans le nord du pays et la capitale Sanaa où ils ont installé les organes de leur pouvoir.
La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis. Selon les Nations unies, le conflit au Yémen a fait plus de 6.600 morts, dont environ la moitié de civils.