Et si les moteurs des missiles balistiques nord-coréens provenaient d’Ukraine…

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Pyongyang aurait pu se doter de moteurs pour ses missiles fabriqués par l’usine ukrainienne «Youzhmash», les achetant au marché noir, relate le quotidien américain The New York Times, se référant aux informations secrètes des services de reconnaissance des États-Unis et des recherches du centre analytique. Kiev a toutefois rejeté ces allégations.

Après avoir analysé des photos représentant le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en train d'observer des moteurs de missiles, des analystes du centre International Institute for Strategic Studies sont arrivés à la conclusion qu'ils ressemblent à ceux qui avaient été auparavant fabriqués sur le territoire de l'ex-Union soviétique, et pourraient donc parvenir en Corée du Nord depuis quelques usines bien précises, relate le quotidien américain The New York Times, se référant aux informations secrètes des services de reconnaissance des États-Unis, ainsi qu'aux recherches du centre analytique.

D'après le journal, les experts se sont concentrés sur le centre de fabrication de missiles de Dniepropetrovsk, en Ukraine, considérant l'usine «Youzhmash» comme «la source la plus plausible de la fabrication des moteurs pour les missiles balistiques» que Pyongyang avait testé au début du mois de juillet.

Toutefois, le New York Times souligne que les informations exactes sur le fournisseur de ces moteurs n'ont pas encore été révélées.

«Il est possible que ces moteurs soient livrés de l'Ukraine et peut-être par voie illégale. Combien il y en a [de moteurs, ndlr] et est-ce que les Ukrainiens les aident actuellement, cela reste encore une grande question», a déclaré Michael Elleman, expert du centre analytique, cité par le New York Times.

De son côté, l'Ukraine a catégoriquement démenti ces allégations.

«L'Ukraine respecte toujours les engagements internationaux, c'est pourquoi les entreprises ukrainiennes de défense et des complexes aériens n'ont pas livré d'armes ou de technologies militaires à la Corée du Nord», a ainsi répliqué le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense nationale ukrainien (RNBO), Alexandre Tourtchinov.

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Le 5 août, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté la résolution durcissant les sanctions à l'encontre de Pyongyang. L'initiative a été soutenue par les 15 États y siégeant, dont la Russie et la Chine.

Le document introduit notamment une interdiction sur les exportations nord-coréennes de toute une série de minéraux et d'aliments, dont le charbon, le fer, le plomb et les fruits de mer, ce qui permettra de réduire de un milliard de dollars les recettes de Pyongyang qui atteignent actuellement près de trois milliards de dollars. Le texte de la résolution contient d'autres restrictions, y compris des mesures à l'encontre de personnes morales et physiques liées aux programmes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord.

Les sanctions font suite aux tests de missiles effectués par Pyongyang.

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Pyongyang aurait pu se doter de moteurs pour ses missiles fabriqués par l’usine ukrainienne «Youzhmash»
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