Le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric, a déclaré le 11 août que le contrôle de l'aéroport de Sanaa ne révélait pas de la compétence de l'Onu, répondant ainsi à l'appel de la coalition arabe à rétablir les vols civils et commerciaux de et vers la capitale yéménite. Or, comme le souligne à Sputnik Abdel Wahab Al-Charfi, directeur du centre yéménite d'observation de la démocratie, cela fait un an que les politiciens ne poursuivent que leurs propres objectifs au détriment des citoyens qui ne peuvent ni se rendre à l'étranger pour suivre un traitement, ni recevoir des produits de première nécessité.
Selon lui, l'Arabie saoudite mène une guerre multipartite contre le Yémen qui ne se limite pas à la campagne militaire. «L'aéroport de Sanaa a été fermé, la Banque centrale a été déplacée dans le sud du pays, les ports de Mocha et d'Al-Hudaydah sont pris pour cibles. L'objectif de ces actions est de camoufler les échecs de la coalition arabe sur les différents fronts. En deux ans et demi, elle n'a engrangé aucun succès considérable», estime-t-il.
M.Al-Charfi estime qu'en refusant de prendre l'aéroport de Sanaa sous son contrôle, l'Onu jugerait que l'appel que lui a lancé l'Arabie saoudite est une
Et d'ajouter que le contrôle de l'aéroport par l'Onu sortait du cadre du droit international. Actuellement, il n'est pas nécessaire de répartir les zones de contrôle, cela n'aidera pas à résoudre le conflit yéménite».
Rappelons qu'il y a un an l'aéroport de Sanaa a été fermé par la Coalition arabe qui accusait les houthis de s'en servir à des fins militaires.